dimanche 12 février 2012

Les lieux qui guérissent...

Maine et Loire - Baugé

C'est dans cette charmante ville que dans les années 1450, que le bon roi René d'Anjou venait rendre hommage à la croix d'Anjou qui devint par la suite la croix de Lorraine. On peut admirer cette croix à la chapelle des filles du Coeur de Marie, appelée aussi chapelle des incurables, c'est une relique rapportée de Constantinople au XIII ème siècle.

Avant la fondation de Baugé par Foulque Nerra en l'an 1000, il n'existait là qu'un vaste marécage. Il en reste quand même de nombreuses sources qui ont des vertues guérissantes pour les maladies oculaires.

Les malades devaient s'y laver les yeux pendant neuf jours de suite.
Rien n'empêche aujourd'hui d'y avoir recours...



Maine et Loire - Cuon    

Cuon sous la protection de Saint Roch. La tradition veut que le territoire de la commune soit préservé de la rage et qu'un chien ou un renard atteint de cette maladie voulant y pénétrer s'y brûlerait les pattes.
Dans l'église romane du village (Dampierre sur Loire) un autre saint y est imploré,  c'est sainte Tanche, une vierge décapitée au VII ème siècle, que l'on peut voir tenant entre ses mains sa tête tranchée qui est devenue avec le temps Sainte Etanche.

Elle guérissait tout ceux qui souffraient d'incontinence urinaire. Lorsqu'il s'agissait de bébés ou de jeunes enfants, les mamans devaient venir, seules, avec un lange ou une culotte, en revêtir la statue du saint, puis lui faire une prière et rapporter le linge pour en revêtir le petit malade. Quant aux adultes, plus discret, ils venaient toucher le saint à hauteur du bas ventre et le prier.



Maine et Loire - Fontaine Guérin

Sur les rives paisibles du Couesnon, Fontaine Guérin possède une église St Martin de Vertou dont la partie la plus ancienne date du XI ème siècle, ainsi qu'un clocher tort.

A cette époque, on vint de fort loin prier Saint Julien dans cette église. On lui reconnait le pouvoir de guérir de la folie sous toutes formes. On amenait au pied de la statue le malade accompagné de neuf personnes de même sexe (que le malade) et venais à pied de chez lui avant la célébration de la première messe du matin.


Personne ne devait parler pendant le trajet. Après avoir assisté à la messe pendant laquelle les accompagnateurs devaient communier, puis on le faisait s'agenouiller et on récitait des prières au saint mêlées de formules païennes. On  implore encore Saint julien pour le stress ou la dépression.


Le dolmen est situé dans les bois au-dessus du village.











Les lieux saints  

« M’aimes-tu ? » demande le Christ. « M’aimes-tu ? » murmure
l’homme à la jeune fille qui a gagné son amour.
« M’aimes-tu ? » crie la mère affligée à son fils rebelle.
« M’aimes-tu ? » disent au soleil le lys et la rose, avec leurs voix de
parfum et de beauté.

« M’aimes-tu ? » demande la terre assoiffée à la pluie qui tombe
rapidement. Où que nous tournions nos yeux, vers le ciel ou vers la
terre, se trouve, silencieuse ou forte, nue ou incarnée, cette unique
pensée – cette demande : « M’aimes-tu ? » dans le cerveau ou dans
l’oreille de toutes les créatures. Et la réponse qui arrive rapidement et
infailliblement, suscite toujours un cri ou une plainte de douleur ou de
chagrin, ou un indicible sentiment de joie et de bonheur.

Le coeur humain est véritablement le plus saint de tous les lieux
saints, lorsque l’amour désintéressé et prêt au sacrifice l’a pénétré et
s’est assis sur son trône devant l’autel de pierre, un autel devant lequel
le genou le plus fier peut plier, l’âme la plus humble peut se prosterner,
quand la conscience acquiert la plus faible perception de la grande
réalité derrière tout ce qui semble terrestre.

Pourtant, ô petit homme ! dans ton ignorance, dans ta jalousie
ou ton mépris de tout ce qui est obscur ou caché à ton regard, tu ris et
tu t’amuses, tu assassines et tu tortures, tu soutiens ou tu emprisonnes
ceux dans le coeur desquels entre la lumière qui précède toujours la
venue de Dieu, le Dieu d’amour.

Tu places un interdit sur ce sanctuaire, ou tu construis une
clôture autour de lui et tu cries : « Reste loin d’ici, toi Dieu d’amour ;
tu ne peux pas entrer pour bénir cette vie, à moins que tu ne fasses ce
que je t’ordonne, et que tu respectes les conditions que je pose. Si tu oses entrer, je vais t’écraser avec les lois que j’ai usurpées, ou je te
tuerai dans le broyeur de la pauvreté et du crime dans lequel je vais te pousser. » Tu ne sais pas que celui à qui tu parles est le créateur de ton
être – le même Dieu – le même Amour qui a fait résonner le tonnerre
de la loi sur les hauteurs du Sinaï – celui-là même qui s’est couché sur
la croix et a accordé son pardon à ceux qui le clouaient dessus, celui
qui s’est assis sous l’arbre Bo et a creusé dans le coeur de la vie, jusqu’à
ce qu’il trouve le « sésame ouvre-toi » de tous les endroits secrets du
coeur universel.

L’homme peut placer une barrière entre cet amour et lui-même.
Il peut tellement souiller la substance de son coeur que la lumière de
l’amour ne peut s’y réfléchir que d’une façon obscure et ombreuse.
Il peut abattre l’autel sur lequel les rites du sacrifice ont été
effectués chaque jour depuis sa naissance, et ne laisser que des emblèmes
brisés, salis par une bassesse sensuelle. 

Oui, il peut faire de ce coeur un rendez-vous pour les démons, et demander au Dieu d’amour de répandre sa lumière sur lui. Pourtant, rien sur la Terre ou dans les vastes infinis du mouvement, du temps et de l’espace, ne peut avoir le pouvoir de jeter une tache grossière sur cet amour, ou d’en faire autre chose que ce qu’il est la plus sainte de toutes les choses saintes, le corps de nos Christs, le Dieu qui tient dans ses mains délicates toutes les réalisations
et toutes les bénédictions de la vie. En vérité, le coeur qui se purifie lui-même et demande à l’Amour d’y entrer et d’y résider est le plus saint de tous les lieux saints.

d'un inconnu







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